2016
QUIZ 2 - SUR UNE IDÉE DE ROBERT STADLER
RÉALISÉE DANS LE CADRE DE DESIGN CITY – LXBG BIENNALE 27/04 - 22/05/2016
Les objets montrés dans Quiz résistent aux typologies classiques de sculpture, produit, meuble. Ils intriguent. Ces objets sont des choses. Des choses méconnaissables qui dépassent les formules « art ou design ? » / « art et design ? » et rendent obsolètes les questionnements liés au statut des objets. Ils interrogent. Leur facture et leurs formes affranchies subvertissent leur identification et font entrer de plain pied dans l’actualité de la choséité.
Faisant suite à la première étape de ce projet présentée à la Fondation Maeght en 2014-2015, cette exposition fait dialoguer des peintures, gravures, sculptures et tapisseries de Damien Deroubaix avec un ensemble d’œuvres de Pablo Picasso, soulignant ainsi le rôle essentiel que le maître espagnol a joué pour le développement de son propre travail. Se dégagent de ce dialogue inattendu une approche commune d’aspects graphiques et picturaux.
Conviée à investir le Grand Hall, l’artiste américaine Sarah Oppenheimer propose un projet inédit, qui modifie sensiblement notre perception habituelle des espaces du musée. Elle invite ainsi les visiteurs à parcourir son installation et découvrir de nouveaux points de vue sur le bâtiment conçu par I. M. Pei.
L’artiste anglaise Beatrice Gibson développe dans ses films une approche expérimentale de la narration. Intéressée par la dimension collaborative tant dans l’articulation du récit que dans le processus de réalisation, elle travaille régulièrement avec d’autres artistes issus notamment du champ musical. Les questions de montage, de composition mais également de langage ou de notation musicale sont en effet prédominantes dans son travail.
L’œuvre que Fiona Tan développe depuis le début des années 1990 est traversée par des questions telles que la relation entre histoire personnelle et histoire collective, la présence du passé dans le présent, la manière dont mémoire et oubli s’entremêlent... Comme l’incarne son ambitieux projet Vox Populi, qui rassemble des centaines de photographies issues d’albums collectés auprès d’habitants d’une même ville ou d’un même pays, ces préoccupations se cristallisent autour de la question du regard.
Plateforme d'expérimentation, le festival de cette année est placé sous le titre provocateur de design is (not) art. La quatrième édition de la biennale interroge les liens existants entre le design et l’art et la place qu’occupent ces deux domaines dans une société « ultraconnectée ». Par le biais de quatre interventions urbaines, quatre expositions indoor, des conférences et des ateliers pédagogiques, Design City 2016 présente une palette d'événements riche et ambitieuse.
Conçue pour la Biennale internationale du design de Saint-Étienne, cette installation sonore et interactive permet au visiteur d’explorer la relation entre l’espace, la forme et le son. Le pavillon acoustique est une exposition interactive, dans laquelle les visiteurs créent eux-mêmes leur dispositif d’écoute en fabriquant des structures. À l’aide d’un réseau de tuyaux, chacun a la possibilité de créer des structures longues, courtes, droites ou angulaires, et d’entendre de quelle manière les sons évoluent au moyen d’embouts coniques.
Initié lors de la Biennale de Venise en 2013, le projet Public Collection d’Alexandra Pirici et Manuel Pelmus propose une exploration d’œuvres d’art historiques ou récentes, iconiques ou oubliées en les réactivant par le biais du corps lors d’« actions en continu » interprétées par un groupe de performeurs. Invités conjointement par le Casino Luxembourg et le Mudam Luxembourg pour célébrer leur double anniversaire, Alexandra Pirici et Manuel Pelmus proposent à cette occasion une nouvelle étape de Public Collection.
« On ne joue pas avec la nourriture ! » – cette remontrance que l’on s’est entendu dire maintes fois durant notre enfance se retrouve ici balayée d’une chiquenaude. Car que se passe-t-il lorsqu’on décide sortir de la cuisine les plats qu’on y a préparé pour les introduire dans le monde du design ? Il se passe que la cuisine devient un terrain de jeu dédié à la célébration du « foodies ».
Depuis le début de sa carrière, commencée dès la fin des années 1980, Wim Delvoye s’attache à déplacer les frontières qui séparent traditionnellement la culture populaire et l’art, les arts décoratifs et les « beaux-arts », l’ancien et le contemporain, le noble et l’impur. « En un mot, Wim Delvoye pratique l’oxymore », écrit Michel Onfray : ses œuvres apparaissent en effet comme traversées par différents contraires, suspendues quelque part entre la séduction et la dissonance.
Cristina Lucas, artiste espagnole née en 1973 à Jaén (Espagne), s’intéresse aux mécanismes du pouvoir. Ses œuvres sont construites à partir de l’analyse attentive des principales structures politiques et économiques, qu’elle dissèque afin de faire apparaître les contradictions qui existent entre l’histoire officielle, l’histoire réelle et la mémoire collective. Occupant l’ensemble du niveau inférieur du musée, son exposition Trading Transcendence au Mudam s’articule autour des notions de capitalisme et de globalisation au début du XXIe siècle.